Un réseau de passeurs de migrants, avec de possibles liens avec des jihadistes, a été démantelé en Italie


En Italie, l’on s’interroge sur les liens qu’auraient certaines organisations non gouvernementales (ONG) avec les passeurs de migrants actifs sur le littoral libyen. Mais l’opération « Poisson Scorpion » a mis en lumière un autre aspect de ces trafics.
En effet, la police italienne a annoncé, ce 6 juin, le démantèlement d’un réseau de contrebandiers qui organisait un très lucratif trafic de cigarettes ainsi que le passage de clandestins entre la Tunisie et la Sicile. Au cours de cette opération, 15 ressortissants tunisiens et italiens ont été arrêtés et des voitures ainsi que des vedettes rapides ont été saisis. En outre, des perquisitions ont été menées dans plusieurs régions transalpines.

Avec ses vedettes rapides, ce réseau était en mesure d’effectuer la traversée entre le nord-est de la Tunisie et la région sicilienne de Trapani en moins de 4 heures. Pour chaque voyage, les embarcations étaient chargées de cigarettes de contrebande et d’une quinzaine de migrants, qui pouvaient embarquer à condition de verser jusqu’à 3.000 euros chacun.

Ce réseau avait été mis sous surveillance en janvier. Et les écoutes téléphoniques ont montré que ses membres étaient prêts à faire transporter des individus recherchés en Tunisie pour des délits graves ou des liens présumés avec la mouvance jihadiste. L’un d’eux auraient dit craindre, dans une conversation, être refoulé par les autorités italiennes pour « terrorisme ». L’imminence de ce voyage a donc conduit les policiers transalpins à intervenir.

D’après l’enquête, ce réseau de contrebandiers aurait assuré au moins 5 traversées de la Méditerranée. Et, avec l’arrivée de l’été, il avait prévu d’accélérer la cadence. Chaque voyage pouvait lui rapporter jusqu’à 40.000 euros.

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